La castration d’Abélard
La suite nous est contée par Abélard lui-même : une castration produite de nuit par deux valets agissant sur ordre.
« Complètement assujetti par la luxure et l’orgueil, je fus délivré, contre mon gré je dois le dire, de l’une et de l’autre de ces maladies par la grâce divine : ce fut d’abord le tour de la luxure, puis de l’orgueil : pour ce qui est de la première, je fus guéri par privation des parties nécessaires à sa pratique »
(Abélard, 1132, p. 57)
Serait-il possible qu’un arrangement soit survenu entre Fulbert et Abélard, afin d’opérer un simulacre de vendetta ? C’est possible car Fulbert était un proche de Saint Bernard, dont on connait l’exaspération qu’engendrait chez lui le maître parisien. En qualité de tuteur d’Héloïse, Fulbert cédait ce titre à Abélard en participant aux épousailles, et devenait par la force des choses, son parent. Le problème était insoluble. Des faits plaident pour cette hypothèse.
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